« La défense des chrétiens d’Orient et du pluralisme de l’Etat libanais est une Cause majeure, un enjeu vital pour les européens »

« Les Chrétiens d’Orient et le Liban : Piliers de la Paix au Levant »

C’est devant un public nombreux et captivé et en présence de personnalités très concernées que François Fillon s’est longuement exprimé jeudi 17 octobre à l’invitation de la Paroisse Saint-Maroun d’Issy-les-Moulineaux:

« Je suis ici en tant que président de l’association « Agir pour la Paix avec les Chrétiens d’Orient »

J’ai quitté la vie publique et je ne m’exprime pas au nom d’un parti, d’un camp.

Je ne suis pas là pour juger ou pour donner des leçons mais pour chercher avec vous les moyens de venir en aide aux chrétiens d’orient et pour alerter sur les conséquences dramatiques des évènements du Proche-Orient sur notre propre avenir à nous européens.

On a l’habitude de dire en Occident que la sécurité d’Israël ne se négocie pas car on parle d’un peuple qui a subi un génocide de nos propres mains et qui joue chaque jour sa survie en tant que nation depuis sa création en 1948.

Mais je voudrais dire que la sécurité du Liban non plus ne se négocie pas car on parle d’une nation qui incarne quasiment seule au Moyen-Orient l’espoir d’une cohabitation pacifique entre chrétiens et musulmans, d’une nation dont l’existence est menacée depuis l’arrivée massive des réfugiés palestiniens à la création de l’Etat d’Israël.

Il n’y a pas de hiérarchie entre ces deux exigences vitales.

Il n’y a pas une cause qui vaudrait plus qu’une autre.

« La question palestinienne est réelle.

Notre incapacité à imposer une solution équitable à ce conflit depuis 1948 est une honte.

Pour autant ce n’est certainement pas le sort des palestiniens qui anime les talibans afghans, les mollahs iraniens, les fondateurs d’Al Quaida ou de l’Etat Islamique en Irak et au Levant.

Ce n’est pas le sort des palestiniens qui anime les mouvements islamiques radicaux en Asie du Sud Est, Au Sahel, en Afrique Occidentale.

Ce n’est pas le sort des palestiniens qui anime les prêcheurs de haine et les théoriciens du séparatisme jusqu’au cœur de l’Europe occidentale.

Non c’est un projet politique global inspiré par une pratique sectaire de la religion musulmane qui vise à l’instauration d’un pouvoir totalitaire partout où les circonstances et les équilibres démographiques le permettent.

Le Liban est un laboratoire en grandeur réelle de cette prise de pouvoir.

La lutte contre Israël et pour la cause palestinienne n’est qu’un prétexte pour dominer le Liban et y assoir un pouvoir islamique totalitaire à l’image de celui du voisin iranien.

C’est la raison pour laquelle la défense des chrétiens d’Orient et du pluralisme de l’Etat libanais est une cause majeure, un enjeu vital pour les européens.

L’effondrement du Liban, son passage sous la coupe des islamiques totalitaires aux cotés de l’Iran des Mollahs, de ses vassaux syriens et irakiens ne pourrait qu’accélérer la vitesse de cette vague islamique totalitaire qui s’attaquera demain à l’Egypte, au Sahel, à une grande partie de l’Afrique et pour finir à l’Europe.

En défendant les chrétiens d’Orient et singulièrement ceux du Liban nous défendons la paix, nos valeurs occidentales, notre sécurité et notre liberté.

Nous n’avons pas le droit de laisser Israël submergé par ses ennemis mais nous n’avons pas le droit non plus de laisser tomber le Liban qui ne saurait exister sans la présence des chrétiens. «